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 bi a' fleòdradh - O'Shean MacGuyre

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MessageSujet: bi a' fleòdradh - O'Shean MacGuyre   bi a' fleòdradh - O'Shean MacGuyre EmptyLun Jan 18 2016, 12:41




I Lost You In Translation




J'allais enfin pouvoir m'allonger dans son lit dantesque... Une journée harassante, et j'avais soif terriblement de son odeur, de son corps brûlant contre le mien, et de sa voix rassurante et forte. Conduisant vers sa maison, j'en connais une qui n'allait pas être ravie de me croiser encore sur son territoire, mais elle allait devoir juste faire avec cette grosse... conne. Je ne l'insultais jamais devant O'Shean, mais en solo, je m'en donnais à cœur joie. Qu'elle ne croit pas que je n'avais pas noté, déjà toutes ces piques verbales et petits surnoms peu charmant qu'elle me donnait d'une part, et d'autre part, son attitude provocante avec MON homme. Son alpha certes, mais MON homme. C'était épidermique, je ne pouvais juste pas l'encadrer, trop rousse, trop pulpeuse, trop pimbêche, trop présente aussi! Non et puis les femmes trop belles, ça cache souvent des choses... J'ai discuté avec Dougal, et il parait qu'elle a été viré de son ancienne meute, parce qu'elle provoquait en duel tous les mâles. Elle est peut être lesbienne, et c'est elle qui portera la culotte dans son couple. Prions pour que de toute façon, elle n'approche pas trop de mon propre territoire, territoire qui va de la pointe du pied d'O'Shean au dernier cheveux sur sa tête, en passant par le bout des doigts droits, et le bout des doigts gauches.

Je fermais la portière, un sac sur le dos, et entrais accueillie par Dougal, qui me signifia qu'O'Shean n'était pas encore rentré. Je pouvais attendre dehors, ou dans sa chambre. J'hochais la tête, et lui indiquais que j'allais monter. Il était plus prudent pour moi, de ne pas me retrouver dans les pattes des autres lycans, s'ils me toléraient quand O'Shean était présent, il n'en allait pas de même lorsqu'il n'était pas là. Et je comprenais et respectais cela. Je saluais quelques uns d'entre eux, croisés sur le chemin, puis grimpais les marches qui me séparaient de ses appartements à lui. Je refermais la porte derrière moi, et posais mon sac sur une chaise dans un coin. Je retirais mes chaussures, et mon pantalon, hésitais à enfiler une petite tenue affriolante pour l'accueillir... Je me ravisais, me disant que si quelqu'un d'autre que lui entrait, je me taperais une honte assurée. en culotte, chaussettes hautes et débardeur, je me faufilais dans la salle de bain, pour me regarder dans le miroir. J'étais ballonnée, certainement trop de café dans la journée, ou le stress aussi pouvait jouer en ma défaveur. Dans le reflet du miroir, je vis une de ses chemises pendues là, je me retournais pour l'attraper, la sentir à pleins poumons, avant de l'enfiler. Deux fois trop grande pour moi, mais je trouvais ça rassurant de l'avoir sur le dos. On frappa à la porte, et j'attrapais en hâte dans la chambre un legging noir que j'enfilais. "Ouais deux secondes!"

J'aurais du atteindre la porte, l'ouvrir et voir qui était derrière... mais à la place de ça, je fus aspirée. Je sentis le sol se dérober sous mes pieds, et un vent plutôt froid me fouetter le visage. La chute ne dura pas longtemps, mais pour moi se fut une éternité, lorsque j'atterris enfin, mon corps prit un choc certain et le sol humide et boueux m'accueillit. "Putain." Soufflais-je, en relevant le nez du sol, puis relevant tout le corps pour me remettre debout. "Putain..." Dis-je en contemplant autour de moi, j'étais en pleine pampa, avec rien à part des arbres, à perte de vue. "Qu'est ce que..." J'étais en chaussettes, legging noir, chemise trop grande et débardeur... au milieu de Culloden il semblerait.

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MessageSujet: Re: bi a' fleòdradh - O'Shean MacGuyre   bi a' fleòdradh - O'Shean MacGuyre EmptyLun Jan 18 2016, 17:53


Bi a' fleòdradh .
Roxanne & O'Shean


Il y a des journées comme ça ou rien ne marche. Ca a commencé avec la cafetière refusant de se mettre en route ce matin ce qui a déjà tapé sur mon système passablement énervé par la nuit de garde merdique que je viens de passer. Entre les coups de fils de trois quart d'heure car les clients sont persuadés que je peux leur donner un diagnostique sans voir leur animal, et ceux qui m'amènent trois chiens au lieu d'un, avec tous évidemment de problèmes d'authentification, ça a vraiment été une longue nuit. Et il faut que j'y retournes. Donc c'est vraiment pas le moment de me faire chier. Et tout le monde doit le sentir car même Renier s'écarte de mon chemin, une énième question sur le bout des lèvres. Mais pour une fois j'arrive à lui fermer le bec avant qu'il ne l'ouvre, et quoi que renfrogné, il me laisse au moins passer sans me faire chier. Je discuterais avec lui plus tard, là j'ai besoin de caféine, d'une putain de clope et de vide. Toutefois à ma naissance c'est pas une marraine la bonne fée qu'on a dû m'envoyer, mais une marraine au sens de l'humour très douteux, car alors que je cherche Dougal pour confirmer quelques trucs avec lui, notamment si il s'en sort avec notre autre greenie que je lui ai un peu collé dans les pattes, ce n'est pas la silhouette rude et solide de mon ami que je rencontres, mais celle élancée et ondulante de Shanneah. Je soupire de plus belle et abandonne définitivement l'idée de déjeuner ici, car commencer ma journée par une dispute avec ma nouvelle louve est au dessus de mes forces. Mon grognement s'intensifie alors que je sens sa présence se rapprocher malgré mon langage corporel qui indique bien 'back off now !' mais rien de surprenant à cela. Cette louve est la femelle la plus dominante que j'ai jamais rencontré et vu son ambition elle tient surement plus du renard que du loup, car rien ne la retient dans sa quête du pouvoir. Si je ne pouvais pas refuser de l'accueillir, la condamnant à mourir tôt ou tard, ce n'est pas pour autant que je suis ravi de l'avoir. Elle peut se montrer d'une grande aide avec les plus jeunes, car elle dispose de la confiance et de l'autorité de tout dominant, mais avec la douceur d'une femme qui sait quoi dire et quoi faire. Mais la plupart du temps elle me provoque et j'ai vraiment pas le temps à ça. Attrapant mes clés au vol, je claques la porte avant que quiconque d'autre ne m'en empêche. L'air est froid et le sol gelé craque sous mes pieds alors que je rejoins ma moto.

La ville s'éveille tranquillement alors que j'arrive dans le quartier ou est ma clinique et je m'arrête dans un petit café pour un déjeuner rapide. Cette journée aurait dû s'améliorer à ce point. Vraiment elle aurait dû. Ou au moins ne pas s'aggraver. Et pourtant quand je mis le pied dehors, il se passa quelque chose. Un glissement. Pas physique car j'aurais retrouvé mon équilibre même sur une place de verglas, ce qui a peu de chance de se trouver en pleine ville. Non comme un malaise, un étau de magie me comprimant jusqu'à finalement éclater.

Je halètes, la gorge douloureuse et les mains écorchées de m'être retenu à des pierres épaisses. J'ouvres à peine les yeux que c'est comme si on me pressait le coeur à main nues et je hurle de douleur, tout mon être tremblant devant cette souffrance sans nom. Et quand ça s'arrête, que je constates que je suis en vie, je le regrette. Je préférerais être mort. Car je ne les sens plus. Aucun d'entre eux. En moi il n'y a que du vide. Aucun écho, aucune senteur ne m'évoquant l'un de mes loups. Bien qu'avec la distance le lien s'atténue, il ne peut se couper. A moins qu'ils ne soient tous morts, je devrais entendre au moins un murmure pour chaque coeur. Mais il n'y a que le silence en moi. Ironie que j'ai voulu du silence plut tôt, car à présent celui-ci lacérait ma conscience de son désespoir. Un coup d'oeil alentour me fit croire que j'avais d'ailleurs perdu la raison.

Je me trouves dans une ruelle boueuse et humide, aux odeurs si fétides que je sens tout mon estomac se soulever. Et maintenant que le loup envahit tout mon être, n'étant que peur dévorante et instinct de fuit, mes sens sont submergés. Il y a des grincements de tous les côtés, des cris, des claquements de fouets ?, des bruits d'animaux même. Tout résonne ici...Un frisson macabre me parcourt la colonne alors que je prends conscience que la magie s'est encore jouée  de moi. Aveuglé par la douleur d'avoir perdu les miens, je laisses le loup couler en moi, lacérant ma propre peau de mes mains pour qu'il prenne ma place. Lui saura les retrouver ou qu'ils soient. Et dans mon esprit résonne un nom comme une étrange mélodie, comme l'antisort à mon état...Roxanne...je dois la trouver.

Museau à terre, queue balançante et oreilles pointées vers l'avant, je trottines bien que je sentes le besoin dans tout mon corps. La peur aussi. Je peux sentir du sang et des excréments dans l'air vicié du village. Et mes pattes glissent et crissent sur la terre caillouteuse, mais je tiens bon. Ainsi je peux passer pour un énorme chien, il me faut juste être prudent et ne pas me faire attraper. Je crois entendre des chasseurs dans chaque voix, aussi je me fais un devoir de prendre des chemins détournés pour atteindre au moins un espace dégagé.

 
Emi Burton/Mickaëla Weaver
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MessageSujet: Re: bi a' fleòdradh - O'Shean MacGuyre   bi a' fleòdradh - O'Shean MacGuyre EmptyLun Jan 18 2016, 20:07




I Lost You In Translation




rapidement, j'eu les pieds gelés, et à chaque pas dans une direction que j'avais choisit au pif, mes chaussettes se trempaient. L'air était glacé, et impossible de savoir quelle heure il était exactement. Emmitouflée dans mes propres bras, je sentais le froid me mordre les jambes, le ventre, les côtes et les bras. Doucement la surprise, fit place à la colère, ce qui me permit d'avancer franchement... Et puis le temps s'écoula, et plus je marchais, moins je voyais de signe de civilisation. Pas un seul avion n'était passé au dessus de ma tête, et je craignais réellement, mourir de froid dans cette pampa. Finalement la colère me lâcha, je l'avoue, et je me mis à crier son nom... "O'SHEAN!! O'SHEAAAANNN!!!" je fus rattrapée par la peur la plus terrible, la tristesse la plus intense, et je finis par fondre en larmes. J'étais seule, j'avais basculé je ne sais où, peut être un monde parallèle, où il n'existe pas, et où je vais apprendre ce qu'est de mourir atrocement. Je me laissais tomber sur le sol boueux, de toute façon il commençait à pleuvoir, ou à neiger, qu'importe... je ne veux pas vivre dans un monde, où il n'existe pas. Je me recroquevillais sur moi même, tentant de garder un peu de froid sur mon corps, mais je claquais des dents. J'avoue que je restais consciente quelques instants tout au plus, et puis je vécu l'instant blackout.

Mon nez me grattait, j'avais déjà vécu ça, mais quand je le fronçais, je ne sentis pas les poils doux et chatouillant de la peau de bête du lit d'O'Shean. Je grognais un coup, réalisant que le matelas en dessous de moi, était particulièrement dur et peu douillet. Encore un paysan qui n'a pas comprit qu'on pouvait s'en acheter des nouveaux, que de garder les matelas de Mathusalem, n'aidait en rien ta colonne vertébrale! Mais la félicité de la situation, c'est que je n'ai plus froid, ou presque, et que je sens la présence d'un corps à côté de moi. C'est lui, c'est certain. Je m'étirais en baillant, trop heureuse d'être sortie de la pampa, sauvée par mon homme. "J'ai cru que tu ne me trouverais jamais." Dis-je en me tournant vers le corps. Ce que je pris pour corps n'était pas humain, et je m'en rendis compte lorsque j'ouvris les yeux, pour tomber nez à nez avec les yeux globuleux d'un cheval... Je poussais un grand cri "AAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHH" Sautais sur mes pieds, rencontrant du dos un mur, et le cheval s'était levé aussi, il cabrait devant moi et je vis presque la fin de ma vie. Je manquais de peu les sabots et me vautrais lamentablement sur un sol rocailleux cette fois ci. "Putain de merde, j'en ai marre..." lâchais-je alors que je vis entrer dans mon champ de vision deux souliers de cuir. Je secouais la tête, et levais le nez, pour voir une partie d'anatomie étrangère dont je me serais franchement passée. L'homme portait un kilt, à la bonne mode écossaise de jadis. "Le slip est en option chez vous?" dis-je ne levant le nez pour le regarder plus haut.

Je m'y un certain temps à me relever, lentement pour comprendre toute la chose en réalité. Il me parla en gaélique, mais mes notions, s'arrêtaient aux petits mots d'amour qu'O'Shean utilisait pour me nommer. J'avalais ma salive, comprenant que quelque chose clochait. Il avait une rapière à la ceinture, et portait le tartan, le plaid, et tout ce qui va avec... Sans pour autant avoir l'air de sortir d'une mauvaise fête médiévale. "Où suis-je?" Lui dis-je avec mon propre accent écossais. "Qui êtes vous?" Son sourire étiré, me montrant des chicots pourris, ne m'annonça rien qui vaille. "C'est moi qui pose les questions ma jolie." Je secouais la tête en signe de négation, avec l'envie de reculer, mais j'étais tétanisée sur place. "On t'a trouvé dans la pampa, habillée comme une catin... Il faut dire merci à son serviteur..." Je n'avais pas besoin de traduction littérale, c'était en gros ce que je compris, et il porta ses mains à son kilt, pour en tirer les pans.

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MessageSujet: Re: bi a' fleòdradh - O'Shean MacGuyre   bi a' fleòdradh - O'Shean MacGuyre EmptyMar Jan 19 2016, 11:38


Bi a' fleòdradh .
Roxanne & O'Shean


Peu à peu tout disparaît. Les pensées brouillonnes et pointues comme des cailloux, puis les sentiments. La peur est remplacée par la colère qui enfle et gronde comme un feu rougeoyant. Elle en a l'odeur, ce bois brûlé âcre qui pique la gorge et accentue les grognements rauques qui sortent de nos cages thoraciques. Le son aussi, car la colère crépite et siffle comme un oiseau de proie, et pour un peu je claquerais des mâchoires pour l'attraper. Mais colère est partout. Elle est dans ce sol inconnu qui a remplacé mon territoire, elle est dans ces bipèdes qui sentent comme leur gibier. La faim est là aussi, insidieuse, elle glisse et s'enroule en moi, me faisant oublier ma détresse, ma douleur car elle est plus importante, plus forte, et bientôt je bondis dans les hautes herbes d'une terre déserte à l'exception d'arbres et d'immenses pierres qui dessinent des ombres étranges sur ce sol nu. J'avance lentement, m'éloignant des quelques terriers des bipèdes pour aller plus loin.Là ou je peux apercevoir de gros ruminants bien gras paître en toute tranquillité. Des adultes en bonne santé, ont forcément des petits pas loin. Déterminé je continu donc sur ma lancé, contournant soigneusement la zone de patrouille de ces idiots de chiens qui sont si bruyants qu'il n'y a aucun moyen qu'ils me repèrent.

Je me glisse dans une grande tanière, elle sent bon, elle sent le chaud, c'est là que les bipèdes gardent les petits des bêtes. Ou les oiseaux dodus peut être. Je n'apprécie guère les plumes, mais le reste est savoureux et c'est amusant d'attraper ces trucs. Toutefois ma quête de nourriture est interrompue par la voix rocailleuse et l'odeur pas franchement agréable d'un bipède. Contrarié, je commences à faire demi tour quand je perçois une autre odeur...celle-ci est délicieuse, mais surtout elle me rappelle quelque chose, quelque chose d'assez important pour que je me risque à m'approcher. Et cette voix...C'est celle de la femelle envoutante. Ma femelle, et il est hors de question qu'un mâle l'approche. Grognant sourdement, tout mon corps ramassé pour pouvoir lui bondir à la gorge, j'approche par derrière, m'assurant ainsi la surprise de l'attaque. Mon poids est suffisant pour le renverser à terre et le faire taire alors qu'un choc sourd résonne. J'attends quelques secondes, que son immobilité soit totale avant de relâcher la prise de ma mâchoire. Gueule ouverte, langue pendante, je m'apprête à lécher du bois pour me débarrasser de ce goût étrange, quand un mouvement me rappelle pourquoi j'ai fais ça. Lentement, je m'approche de la femelle, elle sent la peur, mais aussi la maison. Ma maison ? Je sens mes loups sur elle, alors paisiblement je me couches à ses pieds et glisse mon museau sous sa main.

Quand j'ouvres les yeux, ma première certitude est que je vais être malade, ce qui est techniquement très improbable. Je tentes de contenir ma nausée et mon mal de crâne, puis ouvre les yeux lentement en réalisant que je ne suis pas seule. Quand je réalise qu'elle est là, qu'elle est bien là avec moi, je couvres son visage de caresse, m'assurant qu'elle n'a rien avant de nous relever tous les deux. Je l'entraînes ensuite à ma suite, contournant le cheval paniqué qui tente de défoncer les murs pour s'échapper, et le corps du sauvage mal dégrossi. Bien qu'il me faille des vêtements, je ne vais certainement pas dépouiller cet homme crasseux. Roxanne doit être transie de froid également. Dans l'écurie nous trouvons des couvertures dont je nous emmitoufle à défaut de mieux. Puis en contournant les bâtiments j'espère trouver une cour, ou la dame de la maison devrait faire sécher son linge. Je ne sais toujours pas vraiment ce qui s'est passé, mais ce qui est sûr c'est que tout ça ressemble bien trop à de très lointains souvenirs. Je remercie mille fois mon père d'avoir tenu à ce que tout ses enfants sachent porter les tenues traditionnelles, quand il me faut recouvrir une chemise longue de quelques mètres de tartan que je dois soigneusement enrouler et plier autour de moi pour pouvoir bouger sans que tout ne tombe au moindre mouvement. Je ne laisses pas le temps à Roxanne de protester avant de la vêtir d'une robe tout droit sortit d'un livre de conte. En coton épais, elle est lourde et beaucoup trop large pour sa menue silhouette, mais elle la protégera du froid et nous permettra au moins de nous déplacer un peu plus discrètement. Ces précautions prises, je l'attire à moi pour un rapide baiser avant de l'entraîner de nouveau sur la route, bien décidé à nous éloigner le plus possible avant de demander de l'aide, car il serait difficile d'expliquer l'état de l'homme dans la grange, ou le fait que l'on marche pieds nus notamment, mais aussi certainement d'autres détails si nous avons comme je commence à le penser changé d'époque.



 
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MessageSujet: Re: bi a' fleòdradh - O'Shean MacGuyre   bi a' fleòdradh - O'Shean MacGuyre EmptyMer Jan 20 2016, 21:37




I Lost You In Translation




Je n'ai pas tout compris de la suite, je sais juste que je me suis retrouvé avec un Lycan puissant mais quoique perdu dans le genre, contre moi, et qu'après coup j'ai retrouvé O'Shean... On est sortit de là, toujours pieds nus, et lui nu comme un ver. Je me suis retrouvée en moins de deux, dans une robe lourde et pas du tout ajustée sur les épaules, et embrassée ensuite. Ce qui me choqua un peu, dans toutes cette suite d’événements et actions, c'est la non communication totale. Rien, pas un mot n'a été échangé, et j'avoue que je n'ai rien dit non plus. Sa gravité, ou du moins son silence me parut grave, trop grave pour tenter de faire une petite vanne. J'avais évité un viol en règle, quoique j'étais certaine d'avoir pu m'en sortir toute seule avec un coup de pied retourné dans sa gueule d'écossais goguenard. Je suis inquiète, je pense à Moira, j'espère qu'elle va bien, je pense à mon pub aussi, aussi con que cela puisse paraître.

Je suis O'Shean, et je note mentalement dans ma tête, qu'il est mortellement sexy avec son kilt... Pensée idiote, je secoues la tête pour arrêter d'y penser du coup. L'urgence ce n'est pas ma faim de lui et de sa proximité rassurante, mais c'est de démêler le vrai du faux, ce qui est actuellement et comment revenir en arrière... Enfin revenir en avant pour le coup. J'ai froid au pied, la neige est présente, et d'ailleurs elle tombe en fine pluie blanche, ce qui ne m'enchante guère. La gangrène des pieds, ce n'est pas exactement ce que j'avais en tête pour ma nuit. Il n'y a pas de bruit, pas de lumière électrique, et c'est la loose. Putain de grosse loose là!

Sur la route, enfin si on peut appeler ça, on tombe sur des chevaux attachés à des barrières en bois. Je n'aime pas les chevaux putain, c'est fourbe comme animal, et je me souviens alors de Run, le poney que j'avais monté quand j'avais 5 ans, lors de vacances d'été. Il était stupide ce poney, il n'arrêtait pas de vouloir me virer de son dos, en se frottant aux arbres, aux barrières du manège etc... Bref, eux et moi, c'est pas le grand pied. O'Shean me regarde, et j'hausse les épaules. "Je préfère mourir de froid en marchant." Lui dis-je pour toutes réponses. Mais ce n'est pas comme si, je sortais avec le plus grand diplomate de la planète. Et rapidement je me retrouvais sur le pommeau inconfortable de la selle, juste entre lui et l'encolure de la bête. Si nous partîmes au pas, le braillement d'alerte dans les écuries, nous fit partir au galop, et je m'accrochais de toutes mes menues forces, à la selle et aux crins du cheval, pour ne pas me faire catapulter sur le sol.

Errance sauvage, à travers ce que je prenais pour Culloden Moor, ce qui était le territoire lycan, ce qui ne devait être qu'une plaine hostile pour les voyageurs maintenant. Je fermais les yeux, et me dis que la meute me manquait férocement, même Sannah me manquait vraiment en cet instant. Je paierais cher pour repartir là bas, me faire insulter par elle, mais savoir qu'à la clé, il n'y aurait juste que mon homme et moi, dans son grand lit. Là, j'ai faim, j'ai froid, et j'ai peur. On chevaucha longtemps, trop même, finalement la distance fut mise entre le drame et nous, et perdus au fin fond d'un néant de verdure, sans alliés réels à portée de mains.

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MessageSujet: Re: bi a' fleòdradh - O'Shean MacGuyre   bi a' fleòdradh - O'Shean MacGuyre EmptyJeu Jan 21 2016, 14:27


Bi a' fleòdradh .
Roxanne & O'Shean


Contrairement à son habitude ma compagne ne dit rien. Pas un mot, pas une blague, pas même une insulte contre la situation en général, mon arrivée tardive, cet abrutit d'écossais sans manière ou que sais-je encore. Je la devines en état de choc, mais pour le moment il nous faut trouver un refuge de toute urgence, et sa coopération est plus que nécessaire. Pieds nu sur le sol froid et rocailleux, je résistes à l'urgence de la porter sur mon épaule et de courir pour la mettre plus vite en sécurité, mais ce serait pire. Alors je me contentes de nous attirer vers l'avant, de nous éloigner de plus en plus, malgré les pieds meurtris, les jambes engoncés dans tout ce tissu, et l'urgence qui bat dans mes veines, dans mon coeur. On est seuls dans une contrée que l'on peut qualifier d'hostile étant donné qu'on ne bénéficie pour le moment ni d'un toit ni de nourriture. Et si mon esprit est sur la bonne piste, on trouvera une sécurité que relative dans l'hospitalité, car les étrangers ne sont pas vraiment les bienvenus ici, et notre accent, notre apparence et surtout notre comportement aura tôt fait de nous trahir. Seul j'aurais alterné dans ma forme de loup et survécu comme ça pendant le temps qu'il aurait fallu. Mais Roxanne a besoin d'un foyer. Aussi quand nous tombons entre deux corps de ferme sur quelques chevaux sellés et accrochés à l'attache, certainement pendant que leurs maîtres s'envoient quelques bouteilles. Roxanne me lance un regard noir et s'apprête à continuer son chemin, préférant visiblement mourir de la gangrène que de chevaucher. Malheureusement on ne peut se payer le luxe de choisir notre moyen de transport, et une monture nous amènera bien plus loin et bien plus vite que nous ne le pourrions jamais en marchant, surtout aussi peu vêtu et déboussolé. De plus l'animal pourra aussi nous tenir chaud si nous n'avons rien trouvé d'ici la tombée de la nuit. Sans plus discuter, je la soulève donc pour la déposer sur la selle, me hissant derrière elle. J'enserres sa taille d'un bras, tentant de la caler contre moi pour qu'elle soit protégé du froid. Elle va très certainement me haïr pour cela, car chevaucher à deux n'est pas ce qu'il y a de plus confortable surtout si elle déteste déjà les chevaux, mais il nous faut agir. Le pas tranquille de notre monture se mue rapidement en galop quand le propriétaire du dit cheval remarque notre manège et je murmures des paroles d'encouragements à ma belle alors que je presses les flancs de la bête.

Notre course dura longtemps bien que je repassais l'animal au trot dès que nous fûmes hors de vue pour le préserver, mais la distance s'est accrue encore et encore, au point que je sens Roxanne se ramollir entre moi, sa résistance s'amenuisant avec l'épuisement. Je repasses la bête au pas alors que nous nous retrouvons sur un plateau dégagé, nous offrons la vue de quelques maisonnées arrangées en demi cercle. Certainement une famille de chasseurs ou d'éleveurs. Le jour décline et il nous faut abreuver et nourrir notre cheval si on ne veut pas le tuer sous la selle. Lentement je descends, observant les alentours rapidement avant de m'adresser à Roxanne.

-Viens ma belle, on va devoir tester la fameuse hospitalité écossaise ce soir. Reste près de moi, et ne t'offusque pas si leur manières sont plutôt brusques. Je crains qu'on n'ai changé d'époque.

Son visage est tiré par l'épuisement, la faim et certainement la peur même si elle le cache bien. Je sais qu'elle se battra plutôt que d'abandonner, mais moi-même je ne sais pas comment on va s'en sortir. Commençons déjà par nous trouver un abri et un repas.

Nous marchons jusqu'à une cuisine ouverte sur la cour, d'ou s'échappe volutes appétissants et cliquetis de cuisine mélangés aux directives de la maîtresse de maison certainement et des bêtes qui s'éparpillent à notre arrivée. Après un long regard suspicieux, poignes sur les hanches, la matrone se rapproche de la porte, et nous désignant de sa louche, me lance rudement dans un gaélique râpeux une imprécation. Je hoche la tête soulagé, et la remerciant, m'empresse de mener le cheval à l'écurie, ou je l'attache devant un abreuvoir et un tas de foin. Je le desselle rapidement, remettant à plus tard son brossage pour mettre Roxanne au chaud.

-Tu vas tenir le coup ? Cette femme peut nous offrir à manger et un coin ou dormir, ce sera rudimentaire, mais on sera en sécurité au moins un temps.

Quand nous revenons, c'est pour enfin prendre place sur des bancs taillés à la main, solides et chaud car posés devant un feu ronflant, aussitôt je sens la tension se dénouer un peu et mon attention se reporte sur l'épaisse soupe que la fière dame de maison pose devant nous, non sans m'avoir jeté un nouveau regard désapprobateur devant la robe trop grande de Roxanne, et certainement aussi son absence de coiffe en vu des épais cheveux roux qui bouclent sous le tissu noué autour du visage de notre hôte.

-Ben dites moi, faudrait pas la laisser se sécher de faim vot' damselle là. Aye cti une bonnie, pour sûr, mais faut qu'elle mange, regadez moi cette ptite forme, à peine un oiseau qu'voilà.

Je cache mon sourire dans ma cuillère en bois, acquiesçant aux propos maternels sans me risquer à intervenir, gardant mon attention partagée entre la porte et ma belle brune.



 
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MessageSujet: Re: bi a' fleòdradh - O'Shean MacGuyre   bi a' fleòdradh - O'Shean MacGuyre EmptyVen Jan 22 2016, 22:15




I Lost You In Translation




J'ai hoché la tête, qu'importe le lieu, tant qu'il y a un feu, un peu de soupe pourquoi pas, et même une paillasse pour se reposer, ça sera toujours mieux qu'une mort certaine, ou qu'un viol. Je n'ai rien dit, on est entré, et je suis entrée à la suite d'O'Shean. Changé d'époque. Ces deux, trois mots n'arrêtaient pas de tourner dans ma tête. Changer d'époque... Putain, le cauchemar! Pas de bain tous les jours, adieu télé, mais plus grave encore, terminé le grand lit king size d'O'Shean avec ses peaux de bêtes... Je soupire et m'assieds là où l'ont m'indique la possibilité de le faire. La logeuse, a l'air bourrue, mais pas foncièrement méchante. Elle parle, et j'avoue comprendre qu'un mot sur deux, à croire qu'on ne parle pas vraiment la même langue! Je comprends l'essentiel, elle trouve que j'ai la stature d'un piaf. Charmant. Je ne dis rien, je ne fais que sourire, et je mange, c'est gras sacrément même, mais je m'en fou je mange, ça ne pourra pas être pire qu'un Mac Donald quoiqu'il arrive!

Je me rends compte de mes pensées, et je regarde cette femme, elle ne connait pas la fin de l'histoire pour elle, pour l'écosse. Moi je sais qu'on a eu une histoire particulièrement sanglante, Culloden en porte les traces de notre temps... Des stèles de pierres, qui affichent des noms de clans. Oh mon dieu, je panique un peu, en pensant que nous aussi, nous allons peut être mourir ici. Je ne veux pas, ou alors... Si on reste ici, j'aurais peut être la chance de pouvoir être comme O'Shean. Je le regarde, sans pour autant révéler mes pensées actuelles et profondes. Parce que ce serait espérer un avenir ensemble, qui ne verrait peut être pas le jour au final. Je termine ma jatte de bouillie, et je remercie à demis mots notre logeuse. Je sais que je ne dois pas parler, si c'est comme dans les films, les femmes ici n'ont pas réellement un droit de paroles illimité. Je laisse O'Shean s'enquérir de si nous pouvons dormir ici, rester quelques jours. Elle me regarde, le regarde et demande si nous sommes mariés. La réponse, me laisse un peu choquée, parce que non, je m'insurge je n'ai rien accepté! Pas que j'aurais refusé une demande, mais bon sang! C'est un peu fort de café, voyage dans le temps + mariage dans la foulée... Et puis mes forces s'amenuisent, je suis au bout du rouleau réellement, alors j'hausse les épaules. "Merci." Fut le dernier mot que je prononçais avant qu'elle nous indique en face de sa ferme, un genre de grange. Je marchais vers la batisse, en me frottant les bras.

Je poussais une petite porte en bois grinçante, et là une pièce simple avec une cheminée, une grande paillasse dans un coin, et un petit escalier de bois qui montait à un étage. Notre logeuse, nous apporta une grosse couette en plumes qu'elle posa sur le pseudo matelas, servant de lit, puis elle partit. J'attendis que la porte se ferme, pour aller vers la cheminée... "Je n'ai pas de briquet..." Dis-je, déprimée. "Je ne sais pas allumer un feu en milieu hostile moi... Comment on fait?" Me tournais-je vers O'Shean. "Bon et faut qu'on parle." Dis-je alors, un peu plus éloquente que lors de ces deux dernières heures. "C'est quoi ce délire! Je t'attendais dans la chambre, dans la maison, on a frappé, et BIM je me suis retrouvée catapultée ici! Et là, grosse panique, parce qu'on a vraiment l'air d'être super loin de tout, notamment de ma petite soeur, de la meute, de mon pub, de la clinique, de mon bar, de... ta meute, de mon travail!" Je faisais les cents pas, pour tenter de comprendre tout le cheminement jusqu'ici et finalement, ça me déprimait. Je tombais assise sur le matelas en prenant ma tête entre les mains. "Et moi qui voulais juste te retrouver, faire l'amour jusqu'au lendemain, emmitouflés dans tes peaux de bête, et raconter des conneries futiles au demeurant, en narguant peut être Sannah au passage... mais juste ça, merde... Je voulais juste passer la soirée avec Mon homme, pas faire retour vers le passé, dans une chaumière glaciale et crade, pour faire un remake mauvais d'into the wild!"
AVENGEDINCHAINS

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O'Shean McGuyre
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MessageSujet: Re: bi a' fleòdradh - O'Shean MacGuyre   bi a' fleòdradh - O'Shean MacGuyre EmptyDim Jan 24 2016, 14:20


Bi a' fleòdradh .
Roxanne & O'Shean


J'ai l'impression que l'on m'a jeté dans une mer brumeuse. On agit comme si de rien n'était, la fatigue endormant la panique et la méfiance. Le soulagement d'être immobile, de se savoir en sécurité, s'abat sur nous et nous mangeons en silence, abattus et bercés par la voix un peu rauque de notre sauveuse. Elle n'arrête pas un instant alors qu'elle tourne et vire dans sa cuisine, rangeant, lavant, préparant...C'est une vraie écossaise, dure à la tâche, et pas effrayée de tenir sa maisonnée seule, les lois de l'hospitalité bien chevillés au corps, aussi elle n'est pas surprise quand je lui demande si elle peut nous héberger pour quelques jours. Je ne précise pas de durée et elle ne s'en enquiert pas, voyant certainement l'intérêt d'avoir de la compagnie et de l'aide durant cette période. Avec gravité elle nous regarde l'un l'autre, et quand elle nous demande si nous sommes mariés, j'acquiesce sans broncher, saisissant la main de Roxanne pour l'inciter à se taire. Nous aurons tout temps de nous disputer à ce sujet plus tard, mais ici, pour notre sécurité à tout deux, elle sera ma jeune épouse. Ce qui lui garantira respect et protection des femmes, et lui évitera bien d'autres mésaventures si j'ai une idée correct du temps ou l'on est arrivé.

La pièce est simple, spartiate de bois et de pierre. Mais il y a une cheminée avec une provision de bois, des bougies pour apporter un peu de lumière et une paillasse de paille qui n'aura rien du confort auquel on est habitué, mais qui me paraît saine. Une grosse couette rejoignit la dit paillasse et je pris soin de remercier encore la dame avant de refermer la lourde porte. J'y restais appuyé, attendant que Roxanne se reprenne en main, ce qui ne tarda pas, et bientôt les murs épais emprisonnèrent ses discours véhéments. Son air défait me serra le coeur, et je dus lutter contre l'envie de simplement la serrer dans mes bras. Elle me repousserait surement, et allumer un feu sera d'un plus grand réconfort dans l'immédiat. Si mon corps est capable de supporter des températures extrêmes et des privations importantes, ce n'est pas le cas du sien, surtout en état de choc. La contournant j'amasse petits bois et bûches plus imposantes, sur lesquelles je verse un peu d'huile laissée de côté et approche la mèche d'une bougie d'une branche fine, aisément enflammable. Le processus est long et périlleux et il me faut un moment avant d'obtenir un résultat satisfaisant, mais finalement un feu prend et si je le veilles, nous resterons au chaud jusqu'au matin.

Me tournant de nouveau vers ma compagne, cette fois je l'attire à moi, et l'enroule dans le plaid qui couvre mes épaules. Je plonges mon nez dans son cou, embrasse sa peau tendre en lui murmurant des surnoms affectueux. Après un instant, je la relâche un peu, juste assez pour dégager son visage et lire ses émotions sur ses traits et dans son regard sombre.

-Je n'ai pas de réponse mon amour. Je sortais d'un café quand je me suis retrouvé ici, et tout ce que je sais c'est que l'on a remonté le temps. Le gaélique de notre logeuse est encore plus ancien que celui que je parlais petit, et tu as vu leurs vêtements, tout est de pierre et de bois. Il va nous falloir nous montrer prudent, de ce que je sais, les guerres entre clans peuvent faire rage en ce moment même, et il nous faut nous garder des anglais également. Nous allons devoir nous faire discrets en attendant de trouver quelqu'un capable de régler cette situation. Etre pris pour des Sassenach n'arrangera certainement pas nos affaires.

Ses paroles suivantes me touchent droit au coeur, et je trouve même la force de rire devant ses propositions éhontées et espiègles. A présent décidé à lui changer les esprits, je murmures contre sa peau, tandis que mes mains tracent les contours de sa silhouette malgré toutes les couches de tissus encombrantes.

-Tu comptais donc me séduire, m'éloigner de mon devoir pour m'enfermer dans ma chambre ?


Je tire sur les lacets noués à la rapide sur ses reins, dégageant une épaule ronde pour la couvrir de baisers alors que je nous fais reculer jusqu'au mur, la gardant tout près de moi alors que les pierres semblent vouloir m'attirer parmi elles. Je n'aspire plus qu'à me noyer dans sa douceur, me rouler dans son corps moite et généreux, m'enivrer de ses soupirs et de ses regards languides. Elle seule peut faire taire la colère qui ronge mon ventre. Il n'y a qu'elle pour me retenir d'hurler à la face de la nuit, de déchirer le sol et les arbres dans la quête des miens. Je ne sais quel sortilège nous a amené ici, et encore moins pourquoi, mais pour elle, je trouverais. Je ferais tout ce qu'il faudra pour lui redonner sa vie, sa liberté, tout ce qu'elle aime. Même si une petite voix me souffle qu'ici, elle a besoin de moi, que je peux la garder sans avoir peur chaque jour qu'elle parte et disparaisse.



 
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